• ~*♥*~ Écrou d'Espoir ~*♥*~

    ~*♥*~ Écrou d'Espoir ~*♥*~

    ~*♥*~ Écrou d'Espoir ~*♥*~

     

     

    ~*♥*~ Écrou d'Espoir ~*♥*~

     

    Il est temps que mon triste sursis prenne fin

    Tous les condamnés ont tous une fin de peine

    Laissez-moi retrouver la belle sérénité enfin

    Laissez-moi, là, mettre un terme à la mienne.

     

    Quinze années de ce sursis offertes par la vie

    Quinze années de mort lente, de souffrances

    Trop d'années à vivre sans sa présence à lui

    Laissez-moi, s'il vous plaît, tirer ma révérence.

     

    Dans mes bagages je n'emporte aucune haine

    Juste cet amour trop grand, ce doux parfum

    Ce fol espoir a trop longtemps été ma triste scène

    Il est temps que j'entre en ce dernier couffin.

     

    Cette promesse en mon cœur, l'unique essence

    Qui n'est encore que seule chose non accomplie

    Une petite trace de celui qui fut ma préférence

    Sur ma peau, avant ce voyage vers les infinis.

     

     

    Un tatouage, ensemble, marquer notre attirance   

    D'une alliance indélébile, cet amour non feint

    Nous nous l'étions promis avant cette errance

    Avant ce quai de gare qui m'a pris mon séraphin.

     

     

    À ce numéro d'écrou je n'ai plus d'adhérence

    Enlevez-moi à jamais, ces hideux gribouillis

    Laissez-moi vous montrer toute notre différence

    Celle du véritable amour qui n'a jamais flétri.

     

    L'écrou d'espoir était minuscule tel un attagène

    Mais en mon cœur il s'est simplement éteint

    Alors il ne me reste qu'à devenir tellurienne

    Moi qui ne garderai en porcelaine mon teint.

     

    Aujourd'hui mon amour réside dans l'oubli

    Mon ange n'est qu'un corps sans tolérances

    Laissez-moi prendre le chemin des asservis

    Pour dans ces bras, retrouver cette fulgurance.

     

    Ces magnifiques valeurs encore en mes veines

    Je ne désire que retrouver ce sourire caraibéen

    Sa douceur, sa tendresse, sa psyché herculéenne.

    La servitude de la faux n'est plus ici un frein.

     

     

    Embrasser la pluie, ces eaux offertes aux défunts 

    Cette rivière qui coule en moi donne assurance

    Et dans de doux effluves goûter ce bel affin

    Nos âmes identiques vibrent en l'appropiance.

     

     

    J'aimerais dans ces parfums être vent extrafin

    Frêle senteur amusée, loin de ce qui m' éveine

    Et puis un beau jour au ciel j'irai, à la parfin!

    Laissez-moi être pour lui un génie, une Sylvaine.

     

    Au chaud en moi il n'y a plus aucune endurance

    J'en ai assez de faire semblant, paraître réjouie

    Assez de feindre, tout n'est plus qu'indifférence

    Assez de vivre, dans ce vide qu'est devenu  l'ici.

     

    Oh Pandore, trop curieuse tu ouvris un matin

    À l'espoir, qui était maux de la boîte vilaine 

    Tant de tristesse a mon conte et son refrain

    En mon existence tu as apporté cette déveine!

     

    De la jarre s'en échappent toutes ces maladies

    Tous ces fléaux terribles octroyés, l'espérance.

    Ne me laisse que la passion et ma tendre folie

    Sur tes onze maux, je choisis ici ma déchéance.

     

     

    Laissez-moi voguer au loin, en une douce séance

    Sur ce cours d'eau passionné, délicat et libertin

    Mon amour ne sera jamais pour lui malveillance

    Alors laissez-moi, de la haut, être son doux paladin.

     

     

    Comment pourrais je supporter ces aberrances

    D'une continuité qui nullement ne s'enhardit

    Mon fleuve destin n'est plus que transparence

    Qui m'invite à le rejoindre en un ciel paradis.

     

    Il me prend l'envie de la solitude des écrivaines

    Assise là, en ce silence, les papiers à la main

    Bien au calme, dans le fond de ce si triste aven  

    J'écris l'amour, mon soleil au parfum romarin.

     

    N'est réconfort que ce doux rêve qui m'envahie

    Une lune de miel à Tahiti, l'amour à Florence

    Des heures, des jours et avec lui enfin, je vieillis

    Mais vite me rattrape la nostalgique référence.

     

    Ce si long sursis à abroger, qu'il soit là éthène

    Même si le temps lui a oublié en trop indistinct

    En ma mémoire, gardé et non trahie. M’enchaîne

    Ce souvenir, à celui qui en mon cœur est Célestin.

     

    Alzia

     

     

     

     

    Écrou: acte d'enregistrement d'un prisonnier dans une prison   Séraphin: ange de la première hiérarchie

    Attagène : Petit coléoptère   Tellurienne: Qui appartient à la terre   Affin : Qui présente une affinité.

    Appropiance: prise de possession d’un bien   Éveiner: Retirer toutes les veines   Parfin: ancien signifiant fin.

    Sylvaine: Génie des bois féminins   Paladin: (histoire) chevalier errant   Aberrances : Caractéristique de ce qui s’écarte d’un type précis.

    Aven: puits naturel dans la roche   Éthène: (Chimie) Hydrocarbure insaturé, synonyme de l’éthylène.  Célestin: Céleste.

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